Dans une ville de province russe, un groupe de jeunes révolutionnaires conspire contre le tsar et attend l’arrivée de Stavroguine, aristocrate adulé par leur chef, Verkhovenski, qui veut lui donner le pouvoir. Verkhovenski, bourgeois intellectuel, incarne le nihilisme athée et veut conduire la Russie au renversement de l’ordre établi. Stravoguine quant à lui est un sceptique qui voit la lutte sociale comme une distraction contre l’ennui plus que comme un combat pour un idéal politique.
Dans ce roman très politique, Dostoïevski met en garde la Russie conservatrice et nationaliste contre les débordements socialistes et nihilistes des « possédés », agitateurs de l’époque, mais aussi contre tous les extrêmes politiques, refusant d’imposer à son lecteur sa propre vision du monde.